A Jamais pour Toujours
Qu’est-ce-que ressentir sinon être capable de connaître de manière innée l’essence de toute chose présente à soi en amont du verbe ? A l’image du vrai que nous connaissons immédiatement, du simple fait d’ouvrir les yeux sur le monde, étant capables de lire naturellement, et sans apprentissage, le message ondulatoire que nous recevons par la lumière. Et, si la réalité est constituée d’une succession d’instants, alors que serait-il possible de connaître entre deux instants d’une durée relevant de l’insécable, sinon rien qui ne saurait être, en l’absence de néant absolu puisque nous sommes, que le rien sans négation « ne » au sens de « quoi que ce soit » : l’univers conceptuel des possibles duquel le prochain instant est toujours issu : le Temps ? Il s’ensuit que si la chronologie peut-être discrétisée, la faculté de connaître sensiblement, elle, ne peut l’être au sens où nous connaitrions nécessairement continûment quelque chose, que cela soit le Temps-Présent _ l’univers conceptuel