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Affichage des articles du janvier, 2023

De l'Indétermination

Dire que l'univers naîtrait instantanément, à l'origine, à l'issue d'un phénomène d'inflation cosmique en 10^-32 sec., ne revient-il pas à dire, peu importe l'époque considérée, que l'univers aurait toujours pour fondement l'instantanéité dans sa manifestation? Il s'ensuivrait que chaque nouvel instant devînt possiblement une nouvelle création : un nouveau monde; et la fin d'un ancien, imperceptiblement, si tant est que la fréquence du phénomène soit assez élevée; tandis qu'une chose immanente demeurerait continûment nous permettant ainsi de dire que le temps passe. Sans quoi, nous cesserions d'être nous-mêmes au cours du passage de ce qui est à venir vers ce qui est du passé en passant par ce qui est présent à soi. Il faut donc bien qu'une chose demeurât fidèle à elle-même au cours de ce processus afin que nous puissions le saisir en conscience. Cependant, dire que la réalité serait une succession d'instants, chacun ayant le stat

De la Liberté

Est-il juste de dire qu'être libre soit l'état consistant à se déterminer sans contrainte extérieure ? Mais alors, en fonction de quoi pourrait-on bien se déterminer sinon de soi en tant que contrainte intérieure ?  Sans quoi, il n'y aurait aucune raison à nos choix pour ne venir ni de soi ni d'ailleurs. Et la liberté ne serait alors qu'une impression hasardeuse inintelligible. Il apparaît ainsi que la nature propre - ce que nous sommes - ait toujours à être une raison par défaut présidant à nos choix afin que ceux-ci puissent être saisis par la raison. Ce sur quoi l'idée de libre arbitre - en tant que capacité à se déterminer par soi, sans autre cause que soi - se fonde; pourvu que le soi demeure évidemment un mystère. Car à nommer la nature, dont l'Homme serait le fruit, en considération d'une finalité absolue que recèle le temps, l'on ne pourrait ainsi que requalifier le probable en inéluctable a posteriori; tel que le libre arbitre ne fût jamais

De la Matière Noire

Pour statuer, il faut sans doute s'interroger sur ce qu'est la gravitation; car il ne saurait s'agir causalement d'une déformation de l'espace due à la matière dense en présence si cette dernière en résulte précisément à l'origine. Et s'il n'y a aucune raison, a priori, pour qu'il y ait quelque chose plutot que rien, tandis qu'une chose existe malgré tout, alors il faut naturellement faire le vide; impossiblement, dès lors que retirer ici revienne toujours à emplir ailleurs autrement. Ce qui ne saurait donc être mené, le plus efficacement possible, qu'en densifiant des éléments premièrement épars à la faveur d'une chute permanente vers un centre local; faisant ainsi de la gravitation : l'action perpétuelle consistant à faire le vide d'un vide impossible; et de la matière dense: la solution du vide, paradoxalement, sous contrainte qu'une chose existât au départ. Si bien que la matière noire, en tant que matière supplétive, ne s

De l'Expansion

Pour la comprendre, il faut sans doute mener une expérience de pensée pour se demander ce qu'il pourrait rester à son acmé : rien d'autre que soi comme unique reliquat possible dès lors qu'il n'y ait mécaniquement plus rien de présent à soi. Ce qui correspond bien à la conformité avérée de la vérité de ce qui est substantiel - ce qui est par soi, sans autre cause que soi - tel qu'il n'y ait fondamentalement rien d'autre; faisant ainsi de l'expansion: un processus d'annihilation de l'altérité au paroxysme duquel toute chose étant n'aurait plus rien à connaître au-delà d'elle même.

Du Temps qui Passe

Dès lors que nous demeurions fidèles à nous-mêmes au cours du laps indéterminé séparant deux instants d'une durée infinitésimale, alors une chose immanente à nous-mêmes ne passe pas tandis que le temps passe.   Nous ne passons donc pas dans le Temps. Sans quoi, il n'y aurait pas de prochain instant en conscience; puisque nous aurions cessé d'être nous-mêmes au cours du passage de ce qui est à venir vers ce qui est passé en passant par ce qui est présent à soi.

Du Solipsisme Technologique

A la faveur d’avancées technologiques continues, n’arrivera-t-il pas mécaniquement un jour où la machine et l’Homme deviendront indiscernables au point qu’un solipsisme technologique en devienne irréfutable pour l’être se sachant véritablement et intimement doué de conscience?   Un tel être serait alors parfaitement esseulé en toute logique; bien que tout puisse être peuplé.  

Du Multivers

Dès lors que l'inconscience soit l'unique reliquat jamais possible au paroxysme d'un processus d'annihilation du présent que le temps révèle (puisqu'il ne saurait alors rester rien d'autre qu'une chose inconsciente, en effet, quelle que soit la réalité de départ), tel qu'il faille enfin créer pour se connaitre comme étant soi _ être conscient _ paradoxalement, alors le début devient inexorablement l'effet de la fin. Il s'ensuit que commencer implique d'avoir déjà fini; ce qui instaure ainsi une certaine forme de déterminisme naturel présidant au fatalisme lui-même et à son contraire; tel que croire que tout soit écrit d'avance, ou se croire libre, soit prédéterminé par l’inconscient en vertu de la nature de l'unique chose qui puisse jamais être par déduction. Davantage, si commencer implique d’avoir déjà fini, alors exister une fois signifie exister toujours par récursion ; puisque une fin donnée ne saurait elle-même être envi