De la Vérité de l'Etre

Etre en chute libre permanente autour d’un point central, c’est comme faire le vide d’un vide impossible : puisque retirer ici consistera toujours à emplir ailleurs autrement ; tel qu’on ne puisse jamais que densifier des éléments épars efficacement. De façon imagée, ce serait donc comme chercher à vider une mer intarissable en son centre, autour duquel les objets en surface se mettraient à tournoyer sans fin ; pourvu que l’eau qui se vide soit toujours suffisamment compensée. Cependant, le vide, c’est l’espace intermédiaire abstrait, dont la correspondance temporelle serait la durée, laissé par le même qui n’existe plus pour être devenu autre. Dès lors, la gravitation pourrait recéler la production de l’altérité au cours du devenir ; au-delà de l’action apparente consistant à faire le vide d’un vide impossible. Or, l’énergie noire agit en contrepoint de la gravitation ; de sorte qu’il soit possible d’en faire l’expression antagoniste du devenir consistant à demeurer fidèle à s

Si l’ignorance d’être soi est l’unique chose qu’il soit possible de connaître avant de se connaître, pour n’être que nature inconsciente, que serait-il possible de connaître après s’être connu sinon la connaissance d’avoir été soi, sans se connaître plus comme étant soi ? Comme un rêve de soi, pour devenir le témoin objectif de son propre temps vécu; telle une vision de souvenirs simultanés forgeant alors une nouvelle réalité songeuse définissant en une évocation instantanée: la vérité immuable d'une vie, pour toujours cristallisée en mémoire ; de laquelle le sujet conscient ne garderait au réveil qu’un oubli d’inachevé pour avoir encore à écrire sa vie. Car même si cela semble incroyable, n’est-il pas toutefois possible de se rêver soi sans que ni le personnage conscient du rêve, ni le cerveau du rêve en état de conscience paradoxale n'aient conscience du temps ; tel qu'il soit possible d'être encore, en dehors du temps, après s'être connu soi ? Sans quoi

Le vide étant impossible par raisonnement récursif, sauf à faire du néant l'aporie d'un milieu primordial, il s'ensuit que nous ne saurions qu'être infinis, en dépit de ce que l'observation suggère, pour exister sans césure au sein d'un vide nécessairement sans fin. Et dès lors qu'il ne puisse jamais y avoir de césure entre une chose existante et une autre précisément, sans faire du néant l'aporie d'un milieu quelconque, il faut nécessairement qu'une chose assurât toujours la liaison du vide : la matière noire.