Les Morts sont Vivants
« […] Il s’ensuit qu’il ne soit possible de connaître le souvenir du soi, après s’être connu, que sans se connaître comme étant soi, tel un état de conscience paradoxale que le rêve suggère. » (1) Cependant, un état de conscience paradoxale rendrait encore le souvenir vain pour ne pas en être pleinement conscient ; de sorte qu’une vie de vertu ou de vice serait indifférente. Tandis qu’une conscience du tout, en guise de juge souverain, nécessiterait de devenir impossiblement plus fondamental que le tout afin qu’il fût présent à soi, à moins de détruire le tout qui ne le serait plus ; si la conscience implique de se voir par écart de façon imagée pour se connaître comme étant soi (2) . Il s’ensuit que pour que l’existence ne soit pas vaine et qu’il en restât autre chose qu’un souvenir sans conscience équivalant à rien, il faille nécessairement continuer à se connaître comme étant soi, mais sans l’être tout à fait comme auparavant, pour être déjà mort. Tel un rêve de soi où