De l'Indétermination

Dire que l'univers naîtrait instantanément, à l'origine, à l'issue d'un phénomène d'inflation cosmique en 10^-32 sec., ne revient-il pas à dire, peu importe l'époque considérée, que l'univers aurait toujours pour fondement l'instantanéité dans sa manifestation?

Il s'ensuivrait que chaque nouvel instant devînt possiblement une nouvelle création : un nouveau monde; et la fin d'un ancien, imperceptiblement, si tant est que la fréquence du phénomène soit assez élevée; tandis qu'une chose immanente demeurerait continûment nous permettant ainsi de dire que le temps passe.

Sans quoi, nous cesserions d'être nous-mêmes au cours du passage de ce qui est à venir vers ce qui est du passé en passant par ce qui est présent à soi. Il faut donc bien qu'une chose demeurât fidèle à elle-même au cours de ce processus afin que nous puissions le saisir en conscience.

Cependant, dire que la réalité serait une succession d'instants, chacun ayant le statut de nouveau avant d'expirer, soulève immanquablement une question fondamentale: existons-nous entre deux instants perceptibles, à discrétiser le temps à l'extrême, du point de vue du référentiel terrestre ?

A l'évidence non s'il n'est possible d'exister qu'au cours d'un instant; tel qu'on ne puisse qu'être par ailleurs. Ce qui pourrait expliquer d'ailleurs qu'une particule ne soit jamais un corpuscule du fait qu'il y ait précisément un laps d'indétermination existentielle entre deux instants successifs à une échelle infinitésimale.






Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Du Bien et du Mal

Du Temps Sphérique

De la Genèse