De la Genèse

Dès lors qu'il faille enfin créer pour tout réduire à néant jusqu'à l'inconscience idéelle, en tant qu'unique reliquat possible à l'acmé d'un processus d'annihilation du présent que recèle le temps, alors le début devient inexorablement l'effet de la fin.

De sorte qu'à nous éveiller en conscience, nous ne puissions jamais que prendre directement connaissance de la première page du livre de notre cosmogonie contant, dès le début, la fin d'un processus; tandis que nous croyions l'ouvrir à la dernière page pour le lire à rebours.

Tant et si bien qu'il ne soit possible d'établir notre genèse qu'à la fin des temps.

Commentaires

  1. Bonsoir mon ami, , Fort intéressant puisque c'est précisément une de mes oeuvres issue de mon travail de plasticienne,à titre personnel depuis des années :
    représenter le principe d'individuation, dans le temps, en incluant la notion de mouvement cyclique, partant d'une origine pour revenir à cette origine en ayant effectué un cycle complet.
    "Cosmogonies" ou "de la genèse individuelle" auraient pu en être le titre.
    Quelle tristesse de ne pouvoir vous le soumettre en partage!
    Bon, ns sommes peut-être sur écoute mais ns sommes libres puisque nous créons!!! Bien à vous . G.




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  2. Bonjour chère amie,
    Si le début est l'effet de la fin, alors l'existence est, en effet, cyclique; bien que nous n'en ayons plus conscience en raison d'un phénomène d'oubli indissociable de l'altérité.
    Car il n'est possible d'exister à chaque nouvel instant qu'en devenant autre; tant et si bien qu'il soit possible de s'oublier soi à partir d'un certain temps, à l'image de l'adulte oubliant l'enfant qu'il était.
    Par conséquent, pourvu que le temps soit assez long, l'oubli de ce que nous étions jamais (sans négation "ne" au sens de "à quelque moment que ce soit") pourrait être total.
    Ce qui ferait ainsi du mur de Planck (10^-43 sec), un mur de l'oubli s'inscrivant au sein d'une temporalité cyclique davantage qu'une limite en amont de laquelle le temps serait linéairement sans début (ce qui ne ferait d'ailleurs aucun sens en toute logique puisque nous serions alors sans cause saisissable par la raison).
    Merci infiniment G.

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