Du Trou Noir
Or, le vrai est conforme à la vérité. Il est donc nécessaire que ce processus d’annihilation soit manifeste telle qu’une succession d’instants _ recélant l’idée d’annihilation de ce qui est présent à soi _ le suggère, ou telle que l’activité d’un trou noir le démontre lorsque rien ne semble pouvoir s’en échapper pour être anéanti.
Proposons-nous donc d’aller au-delà de l’horizon des événements d’un trou noir par l’expérience de pensée. Et faisons l’hypothèse que tout y soit effectivement annihilé. Que pourrait-il alors rester au paroxysme d’un tel processus sinon l’inconscience après avoir retiré toute la nature et s’être retiré soi ?
Si bien que pour tout réduire à néant jusqu’à l’ignorance d’être soi, il faille enfin toujours créer, paradoxalement, afin de se connaître : être conscient ; faisant ainsi du trou noir, une chose finalement ambivalente, aussi nécessaire à l’annihilation, qu’à la création.
De notre point de vue, un trou noir le serait donc du fait qu’il montrât l’inconscience à l’extrême.
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