A Jamais pour Toujours

Qu’est-ce-que ressentir sinon être capable de connaître de manière innée l’essence de toute chose présente à soi en amont du verbe ? A l’image du vrai que nous connaissons immédiatement, du simple fait d’ouvrir les yeux sur le monde, étant capables de lire naturellement, et sans apprentissage, le message ondulatoire que nous recevons par la lumière.

Et, si la réalité est constituée d’une succession d’instants, alors que serait-il possible de connaître entre deux instants d’une durée relevant de l’insécable, sinon rien qui ne saurait être, en l’absence de néant absolu puisque nous sommes, que le rien sans négation « ne » au sens de « quoi que ce soit » : l’univers conceptuel des possibles duquel le prochain instant est toujours issu : le Temps ?

Il s’ensuit que si la chronologie peut-être discrétisée, la faculté de connaître sensiblement, elle, ne peut l’être au sens où nous connaitrions nécessairement continûment quelque chose, que cela soit le Temps-Présent _ l’univers conceptuel des possibles duquel l’instant présent est issu pour être perçu du temps de notre existence _ ou l’ignorance d’être soi avant de nous connaître pour n’être que nature inconsciente avant de naître.

Or, la faculté de ressentir est nécessairement consubstantielle à ce qui est du fait qu’elle permette de connaître l’essence d’une chose en amont du verbe sans qu’un concept plus fondamental qu’être ne puisse alors être invoqué pour se connaître. Ce que traduit la récursivité de l’essence de ce qui est.

Et, puisqu’il est impossible de ne rien connaître de l’ignorance d’être soi, à soi, en passant par le Temps au cours de l’étant, il en résulte qu’être toujours par soi doive nécessairement être compris au sens d’être continûment par soi, sans discrétisation possible.

Dès lors, même une ligne droite ne pourrait être ramenée qu’à un point dans la mesure où tout point considéré aurait jamais d’autre cause antérieure que lui-même.

Cependant, une droite demeure une succession de points si bien que pour exister toujours tel que l’axe chronologique le suggère, il faille nécessairement avoir jamais d’autre cause que soi (sans négation « ne » au sens de « à quelque moment que ce soit »).

Par conséquent, le point est l’unique traduction géométrique de ce qui est de nature substantielle, l’unique chose qui puisse jamais exister en l’absence de concept plus fondamental qu’être.

De sorte que si l’axe chronologique puisse servir à comprendre, il n’en reste pas moins qu’il soit impossible en réalité si le passé est la conséquence de la mesure du présent et que le futur soit nécessairement antérieur, et non à venir, pour ne pas être encore avéré avant mesure de cette dernière action ; tel que l’état superposé le suggère.

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