Du Jugement Dernier

Si être conscient revient à se connaître, alors que serait-il possible de connaître sans se connaître encore si ce n'est l'ignorance d'être soi dont la nature inconsciente serait l'état correspondant ?

Ainsi, la nature précéderait toujours le sujet conscient du fait qu'elle soit l'état correspondant à l'unique chose qu'il soit jamais possible de connaître sans se connaitre encore : l'ignorance d'être soi.

Cependant, l'inconscience demeure l'unique reliquat qui soit jamais possible au paroxysme d'un processus d'annihilation de toute chose présente à soi, jusqu'à soi. Si bien que pour tout réduire à néant jusqu'à l'ignorance d'être soi, il faille enfin toujours créer, paradoxalement, afin de se connaître : être conscient.

Mais alors, la mort ne peut que nous précéder en toute logique si elle est l'inconscience ultime que nous annihilons perpétuellement par la conscience. Ce serait l'état d'avant naître. Celui où nous ne serions que nature inconsciente.

Dès lors, que serait-il possible de connaître après s'être connu sinon quoi que ce soit ? Et quelle meilleure allégorie pourrait prendre cette conscience du tout que celle de la toile cosmique aux allures de réseau synaptique regardant l’univers comme un point ? Ce qui donnerait d’ailleurs un fondement ontologique à l’intrication si tout est effectivement lié.

Si bien qu’in fine, nous jugerions du souvenir immuable du soi individuel en étant tout de manière indivisible.  Y aurait-il alors plus juste ou pire jugement dernier que celui de se voir à jamais avec un seul regard objectif ?

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