Du Libre Arbitre et du Hasard

Toutefois, on ne saurait être doué de libre arbitre qu'à la condition de se déterminer par soi, sans autre cause que soi; tel que le "soi" soit ainsi mis en cause en tant que raison sous-jacente sur laquelle nos choix se fondent.

Et étant donné que le "soi" ne saurait jamais constituer un pur néant sans aporie, il s'ensuit qu'il y ait bien toujours une raison en vertu de laquelle nous agissons; bien que celle-ci puisse être encore méconnue au point de nous faire accroire que nous soyons libres de nous déterminer.

Puisque le libre arbitre est toujours au moins synonyme d'auto‐servitude en considération d'une nature latente qu'on ne saurait nommer sans alors cesser de pouvoir être par soi compte tenu d'une finalité ontologique ainsi révélée requalifiant le probable en inéluctable.

Dès lors, outre le fait qu'un hasard local soit indissociable d'un déterminisme non local par principe d'intrication quantique, il est nécessaire que l'état non mesuré localement d'une somme d'états superposés le soit aussi quelque part afin d'annihiler le hasard dans sa totalité.

De là, il vient que le jugement dernier relevât moins de la définition ultime de l'idée d'un souverain bien que de la compréhension qu'il n'y ait plus rien à juger en raison d'un déterminisme ontologique complet dénotant une parfaite amoralité de la nature.

Ce qui remet donc en cause le précédent texte "Du Bien et du Mal" et ne laisse pour seul jugement valable que celui du goût subjectif; entendu que le jugement moral soit ontologiquement impossible du fait qu'on ne puisse juger l'inéluctable selon des critères moraux.

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