D’Incessamment à Toujours

Dès lors qu'à ne rien connaître, nous aurions encore à connaître l'ignorance, est-il possible de ne jamais rien connaître ?

Par la négative, alors une chose immanente telle que la faculté de ressentir _ en tant que capacité innée à connaître l'essence d'une chose en amont du verbe _ doit nécessairement être continûment par elle-même, sans chronologie possible, pour avoir incessamment à connaître quelque chose.

Il s'ensuit que la chronologie soit rendue caduque au-delà d'un certain point : celui d'être de nature substantielle pour être continûment ou incessamment par soi.

Mathématiquement, il s'agirait de considérer un certain intervalle de durée divisé par un certain nombre N qui tendrait vers l'infini. Alors, la durée entre deux jalons temporels tendrait vers 0.

Que serait-on alors durant cet intervalle infinitésimal à défaut d'événement mesuré ? En l'absence de néant absolu, il faut donc en conclure que nous ne cessions jamais d'être pour être encore l'instant suivant ; bien que durant un certain laps, il n'y ait forcément rien d’autre que l’ignorance d’être soi imperceptiblement.

Dès lors, la chronologie n'a plus aucun sens pour ce qui est continûment ou incessamment ; au lieu de "toujours" suggérant une temporalité sans début ni fin alors inopérante.

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