De l’Intrication Logique

Dire que deux particules, ayant fortement interagi par le passé, seraient instantanément intriquées, quelle que soit la distance, ne revient-il pas à dire, qu’à un certain moment, la distance soit tout simplement inopérante ?

En effet, à considérer un certain intervalle de durée divisé par un certain nombre N qui tendrait vers l’infini, alors la durée séparant deux jalons temporels, en guise d’événements élémentaires, tendrait vers zéro. Dès lors, qu’y aurait-il durant ce laps infinitésimal de l’indétermination sinon rien d’avéré en l’absence d’événement mesuré ?

C’est sans doute là que l’intrication s’opère, tandis que tout est mesurable, et non mesuré ; alors que la réalité n’est encore qu’une potentialité logique non avérée en amont de la perceptive. Ce qui ferait de chaque nouvel instant : une nouvelle création ; comme si l’univers renaissait à chaque fois imperceptiblement à partir du rien*.

Cependant, nous ne cessons jamais d’être à notre insu; car même à ne rien connaître qui soit avéré, nous aurions encore à nous figurer ce qui est à venir. Dès lors, il faut nécessairement qu'une chose au moins soit en dehors de toute chronologie possible pour être continûment le témoin figuratif de ce qui existe, de ce qui n’existe plus et de ce qui n’existe pas encore.

Notes :

*Comme concept sans négation « ne » au sens de « quoi que ce soit » en tant qu’univers des possibles : le Temps ; ainsi distinct de la chronologie en tant que succession d’instants et de la durée en tant qu’espace abstrait relatif entre deux événements.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Du Bien et du Mal

Du Temps Sphérique

De la Genèse