De la Production du Temps

L’univers existe. Et toute chose existante est assujettie au substantif, être, sans lequel rien ne saurait être défini. Etant donné que rien ne saurait émerger du néant sans aboutir à une aporie, alors ce qui est doit nécessairement être toujours par soi pour n’avoir jamais* d’autre cause que soi.

Dès lors, l’éternité même ne saurait être ramenée allégoriquement qu’à un point par récursion. Puisque tout point d'un axe aurait jamais de point précédent, en guise de cause antérieure, que lui-même. L'axe procédant ainsi d'une reconstitution logique de points successifs gardés en mémoire.

C'est la raison pour laquelle il faut distinguer la reconstitution à postériori de la figure du temps, l'axe chronologique, de la production d'un pixel temporel, le point en guise d'instant, pour laquelle le passé demeure la conséquence de la mesure du présent ; tandis que le futur est nécessairement antérieur pour ne pas être encore avéré par cette dernière action à l’image d’un état superposé.

Par conséquent, si la figure classique de l'axe du temps du type "passé-présent-futur à venir" demeure valide en tant que représentation mentale intelligible, elle n'en reste pas moins impossible en réalité. De sorte que le présent soit l’unique chose qui puisse jamais exister pour être annihilé sitôt qu’il est perçu.

Notes :

*Dans cette construction, le « ne » précédent n’a qu’une valeur explétive. « Jamais » devant être compris comme voulant dire « à quelque moment que ce soit ».

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