Contre le Pari de Pascal

Outre le fait que le raisonnement soit conduit par une raison discréditée faisant l’aveu qu’elle ne puisse saisir la nature de dieu, bien qu’elle puisse en saisir le caractère infini d’une part ; une raison qui se résolve de surcroît à ce que seule la grâce soit certaine et que toutes les vérités puissent se valoir d’autre part ; une raison qui s’affranchisse de traiter du paradoxe de la création réduisant nécessairement dieu au néant en tant qu’aporie d’un milieu ontologisant mais qui puisse s’aventurer à parier en dehors de toute logique enfin ; il faut simplement saisir que la foi ne saurait relever du pari sans être insincère.

Et qu’alors, le véritable gain espéré du pari est moins celui d’une vie de béatitude que celui d’être jugé en opportuniste si dieu existe, sans quoi la cupidité du bonheur et de l’immortalité resterait sans conséquence ; étant entendu que la perte, qui n’en est point une sans conscience, demeurerait invariablement celle du néant.

Mieux vaut alors une vie certaine passée dans la dignité en toute conscience, dont le sentiment ne saurait relever d’une approche probabiliste, qu’une vie infinie irrémissiblement bâtie sur le mensonge d’une foi intéressée.

 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Du Bien et du Mal

Du Temps Sphérique

De la Genèse