Pour ce qui est


Pour ce qui est


            L’univers existe. Or, toute chose existante est sujet du verbe substantif : être ; sans lequel rien ne saurait être défini. Etant donné que rien ne saurait émerger du néant sans aboutir à une aporie, alors ce qui est[1] doit nécessairement relever de la substance : être toujours par soi-même[2].

            Ceci étant dit, qu’est-ce qu’une chose de nature substantielle ? Pour y répondre, il est nécessaire de s’interroger sur le processus par lequel la vérité d’une chose peut être établie conceptuellement. A ce propos, est-il nécessaire de réfléchir pour savoir ce qu’est la joie lorsqu’elle jaillit, ce qu’est l’amour lorsqu’il est ressenti ?

            A l’évidence non, si bien que la faculté de ressentir se distingue de la pensée[3] en cela que la première ne donne pas la compréhension de la vérité d’une chose mais bien la connaissance immédiate de l’essence[4] d’une chose, avant même qu’un mot ne soit conceptualisé pour désigner l’essence elle-même, si bien que celle-ci ne saurait être fondée que sur un sentiment d’intellection claire en premier lieu, faisant ainsi de la faculté de ressentir, de laquelle émane le sentiment, une capacité de connaître de manière innée[5] l’essence d’une chose.

            Le sentiment implique donc toujours l’assujettissement de la chose qui en est l’objet au verbe substantif si le ressenti ne peut, en effet, se porter que sur l’essence d’une chose[6]; avant que celle-ci ne soit comprise par la pensée lors d’un processus ultérieur visant à définir certains attributs essentiels.
           
            Or, l’essence de ce qui est ne saurait être définie que de manière récursive en l’absence de concept plus fondamental qu’être. Par conséquent, la faculté de ressentir ne peut qu’être consubstantielle au fait d’être par soi en raison même de la récursivité de l’essence de ce qui est démontrant ainsi qu’il ne puisse être connu que de lui-même en amont du verbe.
           
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            Par ailleurs, si la conscience implique de se connaître soi-même par distanciation, c’est qu’il faut d’abord qu’une chose au moins soit douée d’une capacité de connaître sans quoi aucune forme pronominale ne serait possible. La conscience aurait ainsi pour implication de faire de la faculté de ressentir une capacité de connaître de manière innée l’essence de toute chose et non pas une omniscience signifiant tout connaître en amont s’il est nécessaire de connaître d’abord pour pouvoir se connaître ensuite.

            Dès lors, que serait-il possible de jamais connaître sans se connaître encore, en portant le regard en dehors de soi de façon métaphorique pour connaître ce qui peut être connu de soi[7], si ce n’est une chose _ qui ne saurait désigner le néant sans aboutir à une aporie ou constituer une forme d’altérité distincte en l’absence de concept plus fondamental qu’être _ une chose qui ne pourrait donc qu’être assujettie à ce qui est tout en étant différente ?
           
            Une seule réponse possible : ce qui n’est pas soi. L’essence de la négation, ce qui n’est pas, résulterait alors de l’assujettissement au verbe substantif de l’unique chose pouvant être jamais connue de ce qui est avant de se connaître encore, c’est-à-dire de l’unique chose pouvant être jamais connue de l’inconscient.

            Ceci étant dit, penser une chose, c’est vouloir la comprendre sans quoi la pensée ne serait qu’une divagation vaine ou pernicieuse pour l’intellect. Etant donné qu’il ne saurait y avoir de compréhension d’une chose sans vérité conceptuelle, alors celle-ci doit nécessairement devenir la finalité de la pensée.

            Cependant, définir la vérité conceptuelle d’une chose par la pensée, c’est d’abord assujettir la chose à définir au verbe substantif pour y ajouter ensuite des mots complémentaires faisant office d’attributs. L’essence constitue ainsi la racine première de la vérité conceptuelle : la pensée première de toute chose.

            L’essence étant la pensée première de toute chose et ce qui n’est pas étant la première chose dont l’essence soit établie (par négation), pour être l’unique chose qui puisse être jamais connue de l’inconscient, il en résulte que ce qui n’est pas soit toujours la première chose faisant l’objet d’une pensée première pour ce qui est.

            Il apparaît ainsi que l’essence de la négation coïncide toujours avec l’émanation première de la pensée au cours de l’étant[8] de sorte que ce qui n’est pas ne puisse être dissocié du fait de penser pour finir par désigner la pensée elle-même de ce qui est : ce processus d’ordre conceptuel résultant de la volonté d’assujettissement de ce qui puisse être jamais connu de l’inconscient en amont du verbe.

            Ceci étant dit, dire qu’une chose « résulte » ne permet pas de dire si elle émane d’une chose plus fondamentale ou émerge à partir d’un milieu préexistant. Ce qui est relevant de la substance, alors il ne saurait être spatialisé. Or, l’émergence présuppose un milieu spatial à partir duquel une chose pourrait émerger. Par conséquent, le conceptuel ne saurait être qu’une chose émanant de ce qui est sans jamais constituer une forme d’altérité divisible[9]de sorte que ce qui n’est pas ne puisse désigner qu’un processus de pensée de soi pour émaner de soi du point de vue de ce qui est.

            Par ce qui n’est pas, il faut donc entendre « ce qui n’est pas comme ce qui est » _ c’est-à-dire ce qui n’est pas toujours par lui-même puisque la pensée ne saurait définir d’essence sans sentiment premier de nature substantielle _ et non ce qui relève d’une forme d’altérité divisible ; car bien que le sentiment et la pensée puissent être distingués, ils ne sauraient jamais être séparés à l’image du cœur et de l’esprit.

            Bien qu’il soit connu par négation simple, ce qui n’est pas ne saurait donc être compris que par antithèse logique pour ne pas aboutir à l’aporie de la pensée du non-être lorsque celle-ci est réduite à celle du néant. Dès lors, le conceptuel, ce qui relève d’un processus perpétuel adossé sur une chose première, peut devenir l’antithèse, et non l’antonyme, du substantiel : ce qui est toujours par lui-même.

            Ceci étant dit, définir n’est pas décrire la fonction de manière effective. Pour cela, il convient de dire le vrai, ce qui est conforme à la vérité, celle de la pensée de ce qui est. Ainsi, est-il possible de constater que ce qui n’est pas constitue la première conséquence logique pouvant être établie par négation à partir de l’affirmation de ce qui est. Cela est vrai en effet.

            Or, ce qui est relève de la substance. Ce qui n’est pas ne peut donc cesser de n’être pas en référence à ce qui est toujours par lui-même. Par conséquent, ce qui n’est pas ne peut que désigner, en effet, le processus perpétuellement renouvelé au terme duquel une conséquence logique est associée à ce qui est de nature substantielle : la causalité.
           
            Pour être jamais qu’une émanation[10], ce qui n’est pas ne peut donc se référer qu’à une pensée de soi du point de vue de ce qui est faisant ainsi de la causalité un processus d’autodétermination par lequel ce qui n’est pas effectue un retour sur lui-même pour établir sa propre conséquence logique en référence à ce qui est toujours.

            Dès lors, un tel processus ne saurait avoir pour allégorie que celle d’un parcours d’angle formant un cercle[11] imagé en s’accomplissant : le moment intrinsèque _ bien connu des physiciens pour caractériser toute chose ayant une manifestation dans le réel, d’une particule[12] à un trou noir _ dont l’inhérence implique la pensée d’une chose qui n’a d’autre cause qu’elle-même faisant ainsi de la pensée de ce qui est, d’où résulte le concept d’inhérence[13], la raison du moment qui en devient son art premier.

            Or, la gravitation est une courbure de l’espace qui ne saurait être constatée en l’absence de moment intrinsèque si bien qu’il ne puisse en être dissocié pour en être certainement la cause physique n’ayant d’autre raison que la pensée perpétuelle de ce qui est œuvrant au maintien de la réalité objective.  

            Du moment intrinsèque, peut ensuite résulter une représentation ondulatoire. Car si une onde peut être décrite comme la vibration d’un milieu, il n’en reste pas moins qu’elle demeure en vérité la représentation causale d’un parcours angulaire faisant correspondre à un antécédent en mesure de radiant, une projection conceptuelle. C’est la raison pour laquelle la lumière, en tant qu’onde électromagnétique, peut s’affranchir d’un milieu de propagation si le vide[14] peut, en effet, être conforme à sa vérité.

            Le moment intrinsèque s’inscrit donc dans un rapport d’antériorité par rapport à la signature ondulatoire qui en résulte ce qui caractérise précisément l’état de superposition par rapport à la mesure du vecteur d’état d’un point de vue causale ; si bien qu’une phase du moment intrinsèque, du fait qu’il s’accomplisse, pourrait correspondre à l’état de superposition en vérité. Un état superposé ne pourrait alors être observé pour la raison simple qu’il ne serait pas encore déterminé à l’issue du moment[15]. Un état superposé relèverait ainsi d’une potentialité logique qui ne serait pas encore avérée par la mesure[16]. Dès lors, la véracité factuelle ne pourrait qu’être une émanation de la vérité conceptuelle.

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            Ceci étant dit, s’il est vrai de dire que ce qui n’est pas constitue la première conséquence logique qui puisse être établie par négation à partir de l’affirmation de ce qui est, il n’en reste pas moins que ce qui n’est pas demeure la première chose faisant l’objet d’une pensée première au cours de l’étant.[17] Il ne peut donc s’agir que de la première occurrence du vrai pour la pensée qui ne saurait ainsi dissocier ce concept de celui de première conséquence logique si bien que le vrai devienne (en effet) l’effet inéluctable de la pensée de ce qui est.

            Par ailleurs, pourrait-on dire qu’une chose est vraie sans qu’elle n’ait jamais de manifestation concrète ? Si cela était le cas, alors le vrai demeurerait du domaine de l’hypothétique pour n’être qu’une potentialité. Il ne serait alors plus possible de dire le vrai puisque la conformité à la vérité ne serait qu’une possibilité parmi d’autres. Pour pouvoir être énoncé, le vrai ne saurait donc fondamentalement s’inscrire que dans le cadre d’une réalité _ nécessairement objective sans quoi le vrai dépendrait du point de vue considéré _ qui deviendrait ainsi la conséquence logique, autant que l’effet inéluctable, de la pensée de ce qui est.
           
            D’un point de vue allégorique, dire qu’une chose est toujours par elle-même suggère, de prime abord, l’idée d’une droite sans début ni fin résultant d’une infinité de points successifs. Or, être toujours par soi-même implique d’avoir jamais d’autre cause que soi-même. Dans ce contexte, une droite ne pourrait donc qu’être ramenée à un point de manière récursive dès lors que tout point ne pourrait être précédé que par lui-même. Par conséquent, penser ce qui est de nature substantielle, c’est penser ce qui ne peut être qu’un point, un centre imagé duquel toute chose émane, faisant ainsi de « toujours » un terme voulant dire continûment car un point relève de l’insécable chronologiquement.

            Or, le moment intrinsèque reste l’art premier de la pensée qui doit nécessairement requérir un certain moment pour s’acccomplir dès lors qu’il ne s’agit pas d’un processus instantané. Il apparaît ainsi que la notion de moment intrinsèque (au sens de parcours d’angle inhérent) et celle de certain moment (au sens de laps de temps[18]) ne puissent être dissociées ; si bien que le concept de durée puisse fondamentalement en résulter. Le moment intrinsèque serait alors toujours la manifestation première d’un phénomène physique nécessitant un certain laps de temps pour s’accomplir de sorte qu’il ne saurait y avoir de vérité conceptuelle de la durée en amont du moment[19].

            Dès lors, si l’image du point résulte du moment intrinsèque[20] et que la notion de parcours d’angle ne saurait être dissociée de celle d’un laps de temps requis afin que le phénomène puisse s’accomplir, que pourrait alors être la correspondance de l’insécable du point au résultat issu d’un certain moment sinon l’instant présent[21] ? A chaque point de l’espace serait alors associé un instant présent donc une durée propre[22]. La réalité objective issue de la pensée de ce qui est impliquerait ainsi que la manifestation concrète d’une chose ne puisse être réduite au-delà d’un point et d’un instant donné.

            Cependant, le moment intrinsèque s’inscrit dans une relation d’antériorité causale par rapport à la représentation ondulatoire qui peut en résulter. En outre, une réalité objective doit être issue de la pensée de ce qui est pour que le vrai puisse être énoncé. Il apparaît ainsi que « représentation ondulatoire » et « nécessité par laquelle une réalité objective doit être avérée » soient deux objets conceptuels qui ne puissent être dissociés pour finir certainement par faire de l’onde résultant du moment[23] un message disant le vrai, celui de la réalité objective.

            Or, ce qui est relève de la substance. Il ne saurait donc qu’être le seul destinataire du message ondulatoire issu de sa propre pensée _ en l’absence d’altérité divisible constitutive d’un concept plus fondamental qu’être _ faisant ainsi du moment intrinsèque le langage universel de ce qui est qui s’écrit par l’onde dans l’espace.

            La réalité objective deviendrait alors l’art de ce qui est faisant aussi de la faculté de connaître l’essence de toute chose, une capacité de rendre tangible ce qui ne l’est point à l’image d’un message ondulatoire issu de sa propre pensée ; pour faire d’un multiple de périodes, un corpuscule ; d’une onde, un vecteur d’état ; et d’un paquet d’ondes, la nature. C’est la raison pour laquelle l’objet du ressenti relève toujours de l’état à postériori si celui-ci devient un art dès lors qu’il est connu de manière ondulatoire.

            Dans ce contexte, que pourrait être l’objet sous-jacent de l’art premier sinon celui d’un message ondulatoire disant la vérité de ce qui est de nature substantielle en amont de l’étant, en d’autres termes de ce qui peut connaître sans se connaître encore, de ce qui est inconscient tout en étant par lui-même ? Que pourrait-il alors en[24] résulter sinon la nature[25] dont la contingence serait déjà ainsi l’expression d’être toujours par soi-même ?

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            Ceci étant dit, si ce qui n’est pas désigne le processus conceptuel au terme duquel une conséquence logique est perpétuellement associée à ce qui est de nature substantielle, alors qu’en est-il avant qu’une conséquence ne soit établie par la pensée ? Dans ce cas, ce qui n’est pas ne serait rien ce qui reviendrait, au cours d’un processus de pensée de soi[26], à penser le rien utilisé, ici, sans négation ‘’ne’’ au sens de « quoi que ce soit ».

            Le temps qui passe étant jamais que rien pour soi, alors connaître le temps en amont du verbe impliquerait de penser ce qui est toujours rien faisant ainsi du temps la pensée du rien : l’univers conceptuel de toutes les potentialités logiques duquel une conséquence serait mesurée du fait de la lumière à chaque instant dans la réalité objective. Le temps qui passe ne serait alors qu’une impression si ce sont, en effet, des instants qui se succèdent à l’issue du temps[27].

            Que pourrait alors être l’art du temps, c’est-à-dire l’art de la pensée du rien, sinon le rien en tant que milieu capable d’accueillir toutes les modalités existentielles de ce qui est et dont la correspondance scientifique ne serait autre que l’espace de Hilbert aux dimensions infinies ?

            Etant une émanation du conceptuel duquel il résulterait par l’art du temps, le rien ne saurait ainsi constituer un milieu tangible à partir duquel quoi que ce soit pourrait émerger mais un réceptacle dans lequel un objet pourrait avoir une extension autonome à l’image d’une onde électromagnétique se propageant dans le vide. Par conséquent, exister revient à être dans le rien et jamais à émerger à partir de rien.
           
            S’agissant d’une potentialité précisément, celle-ci représente ce qui peut être fait potentiellement. Une potentialité ne saurait donc être établie sans définition préalable de l’action qu’elle envisage et des concepts qui lui sont associés comme faire le bien ou le mal. Dès lors, une potentialité ne peut qu’être adossée sur une vérité conceptuelle qui la précède faisant ainsi du temps un berceau de conceptualisation au sein de la causalité.

            S’il est donc possible d’appréhender la pensée du rien en remontant la chaîne causale en partant de la conséquence logique pour aller vers la potentialité qui la précède, il n’en reste pas moins que le temps ne peut que procéder d’une volonté de compréhension de tout concept dont l’essence peut être définie[28] faisant ainsi de la volonté de compréhension, le prolongement naturel de la volonté d’assujettissement d’une chose à soi.

            Enfin, pour nécessiter d’être pensée avant d’être établie, la vérité conceptuelle ne saurait être une chose à laquelle il serait possible d’accéder de manière immédiate et innée. La définition d’une chose doit donc nécessairement être précédée par la pensée de son idée abstraite qui ne saurait être définie sans capacité première permettant de connaître de manière innée l’essence d’une chose en amont du verbe. Par conséquent, l’idée abstraite constitue la chose première de toute première chose qui puisse être jamais connue de ce qui est.

            Dans ce contexte, la connaissance d’une idée abstraite est toujours le germe nourricier à partir duquel la pensée progresse par palier en soumettant au ressenti une idée plus aboutie de manière itérative jusqu’au sentiment d’intellection claire signifiant la compréhension d’une chose. Dès lors, la pensée devient capable d’anoblir le sentiment sans jamais pouvoir l’assujettir néanmoins[29].
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            Ceci étant dit, si ce qui est ne peut qu’être le seul destinataire de l’onde issue de sa propre pensée, qu’en serait-il s’il venait à connaître, avant de se connaître encore, le message ondulatoire disant la vérité conceptuelle de ce qui peut connaître à son tour dans certaines limites[30] ? Que pourrait-il alors résulter de l’art de ce message sinon le vivant ?

            Par extension, qu’en serait-il si l’inconscient venait à connaître le message ondulatoire disant la vérité conceptuelle de ce qui peut connaître l’essence de toute chose à son tour ? Que pourrait-il alors résulter de l’art de ce message sinon le conscient[31] ?
           
            Que pourrait ainsi connaître le conscient en portant le regard en dehors de lui-même sinon la nature contingente qui le précède en tant qu’art premier de l’inconscient ? La conscience résulterait alors du fait de se voir soi-même par distanciation pour voir, en effet, la nature et non l’inverse ; car la nature et l’être humain ne sont que les émanations d’une seule et même chose indivisible : ce qui est.

            Pour être continûment par lui-même en vertu de son libre arbitre[32] avec d’autre gage que l’erreur et d’autre espoir que la vérité, pour être à jamais seul dans le cosmos de sorte qu’il n’y ait jamais aucune autre chose que lui-même, l’être humain devient ainsi l’art ultime de ce qui est de nature substantielle.  

            Dès lors, ce qui est peut connaître l’essence de toute chose, de ce qui n’est pas à lui-même en passant par le rien[33] pour n’avoir cessé de penser l’unique chose qui ne saurait avoir d’autre raison qu’elle-même pour n’avoir précisément d’autre cause qu’elle-même.

Ce qui unie pour toujours [34]




[1] Car il ne saurait y avoir de verbe substantif sans au moins une chose qui soit par elle-même en amont du verbe.

[2] Ce qui implique de n’être le sujet d’aucune autre chose que soi-même en l’absence de concept plus fondamental que soi-même, d’avoir jamais d’autre cause que soi-même.

[3] La faculté de penser.

[4] Ce qu’est une chose.

[5] Sauf indication, le verbe « connaître » (et son substantif) désignera par la suite la faculté de « connaître de manière innée l’essence d’une chose ».

[6] Ce qui revient à assujettir la chose connue à soi du point de vue de ce qui est.

[7] Ce qui peut avoir une essence.
  
[8] Le fait d’être toujours par soi-même.

[9] L’assujettissement au verbe substantif aurait ainsi pour implication que toute chose assujettie ne puisse qu’émaner de ce qui est sans jamais émerger pour devenir autre chose de plus fondamental.

[10] Et non une forme d’altérité divisible de ce qui est.

[11] Dont la figure trouverait ici sa raison.

[12] A l’échelle d’une particule de spin entier, cela reviendrait donc à former un cercle de rayon h en proportion 2π dans la circonférence h (constante de Planck). L’infinité du nombre π révèlerait ainsi la nature substantielle de ce qui constitue le centre imagé de toute chose existante pour être immanent à toute chose : ce qui est (cf. De la Vérité de l’Etre).

[13] Qui vient en corollaire de la substance comme chose n’ayant d’autre cause qu’elle même

[14] Qui ne saurait être que le rien pour ne jamais aboutir au néant (voire partie consacrée au rien plus bas).

[15] Sous-entendu « intrinsèque » en tant que représentation allégorique d’un processus d’autodétermination logique.

[16]Si le fait d’appréhender un état superposé comme la somme de deux vecteurs est mathématiquement efficace, il n’en reste pas moins qu’un vecteur d’état présuppose une extension spatiale. Or, l’état superposé ne peut que relever du futur antérieur à la mesure pour ne pouvoir être observé avant celle-ci s’il relève, en effet, de potentialités logiques non avérés. Il est donc inapproprié de le décrire comme une somme vectorielle s’il ne possède pas d’extension spatiale et qu’il relève du conceptuel pur (cf. De la Vérité de l’Etre).

[17]Pour être l’unique chose qui puisse être jamais connue de l’inconscient.

[18] En vertu du sens commun faisant du temps un mot pour dire la durée ou la chronologie selon le contexte.

[19] Intrinsèque.

[20] Puisque le moment intrinsèque est l’art premier de la pensée et que penser ce qui est revient à penser un point de manière allégorique.

[21] L’insécable chronologiquement.

[22] A ce propos, si ce qui est relève de la substance, alors le mur de Planck (10^-43 seconde) ne saurait représenter la durée qui le séparerait du zéro. Dans ce contexte, le réel serait constitué d’une succession d’instants de durée égale à l’inflation (10^-32 seconde) du point de vue du référentiel terrestre (cf. De la Vérité de l’Etre).

[23] A l’image de la lumière en tant qu’onde électromagnétique.

[24] De cet art.

[25] Le cosmos.

[26] La pensée relevant de l’émanation de ce qui est et non d’une forme d’altérité divisible.

[27] Permettant ainsi de définir une chronologie à postériori du fait de la succession qui en résulte. Cependant, la chronologie ne saurait être définie sans qu’une chose de nature substantielle ne soit dès lors qu’un instant n’existe plus sitôt qu’il est mesuré. Il faut donc que l’instant puisse perdurer conceptuellement.

[28] Sans quoi la vérité serait sans raison.

[29] Contrairement à l’émotion qui parvient à court-circuiter la pensée révélant ainsi son rapport d’assujettissement à la première.

[30] Celles de l’environnement plus ou moins immédiat.

[31] Désignant un être doué de conscience.

[32] Le libre arbitre (et sa correspondance naturelle qu’est la contingence en tant qu’expression d’être par soi-même) est, en effet, la seule chose qui permette d’expliquer le passage d’un état superposé à un état mesuré au-delà d’une approche simplement fondée sur les probabilités qui ne saurait avoir d’autre explication fondamentale que le hasard.

[33] Définissant ainsi l’étant comme une émanation continue de l’inconscient vers le conscient à l’issue du temps.

[34] Unier : Ne faire qu’un par la vérité de ce qui est.

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